Nouvelles retrouvailles entre amateurs pour une Soirée 20 dans les meilleurs dispositions car presque tous les participants étaient présents. Yannick nous accueilli chez lui pour déboucher quelques belles bouteilles : Coteaux du Loir « Vieilles Vignes Eparses » 2012, Domaine de Bellivière ; Alsace Grand Cru Altenberg de Bergheim 2007, Marcel Deiss ; Pessac-Léognan « L’Abeille de Fieuzal » 1998, Château de Fieuzal ; Chambolle-Musigny 1988, M.C. Derats-Dumay ; Mendoza « Puro » Corte D’Oro 2013, Dieter Meier, Argentine.
« Délit d’initié » allez-vous me dire et je vous donnerais raison : les bonnes choses n’attendent pas. Une fois réunis nous débutons notre dégustation à l’aveugle avec le Coteaux du Loir « Vieilles Vignes Eparses » 2012 du Domaine de Bellivière. Produit par le célèbre Eric Nicolas sur cette appellation encore trop méconnue, ce vin issu de vieilles vignes de Chenin nous offre une très belle robe or aux reflets orangés. La fraîcheur du nez est confondante avec des notes de miel, d’agrumes, de poire et de tilleul. L’ensemble est concentré dès l’attaque sur des nuances d’huiles essentielles et de cire. Une fine acidité prend le relais en deuxième partie de bouche avec des agrumes jusqu’en finale. Evolution zestée, un poil amère mais qui allonge l’ensemble. C’est incontestablement un vin encore jeune et nerveux (bonbon acidulé) dont l’amertume est un peu trop marquée, pour le moment. Un vin à suivre au cours de son évolution…
J’ai encore apporté un autre vin à découvrir entre amis : j’avais acheté 6 bouteilles de ce Chambolle-Musigny 1988 de M.C. Derats-Dumay à Dezize-les-Maranges chez un particulier en fin d’année dernière. Le niveau est excellent, la robe du vin dans la fleur de l’âge et l’étiquette au style traditionnel finement rongée par le temps. Une fois dans le verre sa couleur tuilée aux reflets orangés interpelle les dégustateurs tout comme le côté animal du nez (âne du Poitou !, sous-bois, cuir) et de fins relans d’orange confite. La texture de bouche rappelle l’élégance des terroirs de Chambolle, l’on sent néanmoins un fond de vin concentré et mûr. Facile à boire (la bouteille se vide à grande vitesse), il termine sur un final marqué par les fleurs séchées, les épices et le zan. Quel plaisir à maturité !
Pour finir retour sur le vin de Mendoza « Puro » Corte D’Oro 2013 de Dieter Meier. Cet assemblage de Malbec, Cabernet Sauvignon, Petit Verdot et Syrah interpelle par sa robe sombre ainsi que son jambage généreux. Le premier nez s’ouvre sur le fruit noir, les herbes grillées, le cuir et le noyau de cerise, le tout invite à la dégustation grâce à une superbe fraîcheur et un croquant que l’on retrouve immédiatement en bouche. Les tannins fins et granuleux titillent le palais et porte l’ensemble avec un équilibre remarquable. Une véritable gourmandise et une extrême buvabilité pour un vin du Nouveau Monde, il fera un tabac sur vos asados de l’été !
Quelle belle soirée entre amis !
In vino veritas !