Mon oncle Christian, dont j’ai déjà évoqué la passion sans limites pour les grands vins, a ouvert à l’occasion de son 50ème anniversaire de bien belles bouteilles : Corton-Charlemagne Grand Cru 2002, Domaine Bonneau du Martray ; Champagne Krug Grande Cuvée ; Champagne Taittinger Cuvée Prestige.
En ce dimanche 24 juin 2007, Christian célébrait son 50ème anniversaire dans une petite ferme auberge nichée dans un écrin de verdure au fin fond de la campagne sundgauvienne. Malheureusement, je n’ai pu participer au repas lui-même, certainement en raison de mon calendrier de sportif (!), mais ma chère et tendre nous a gentiment représentés, alors qu’elle fut en pleine période de révisions intenses.
La journée se finit avec le traditionnel gâteau au moka de ma grand-mère. Alors que je me délecte encore avec ce vin blanc si rare et si précieux, le Champagne est servi avec le dessert. Tout d’abord, le Champagne Taittinger Cuvée Prestige est très plaisant, classique. Son ensemble pétillant et grillé vanillé offre un bel accord avec le gâteau. Malheureusement, je n’ai pas vraiment goûté ce vin pour en faire une critique, mais il s’agit incontestablement d’un excellent Champagne.
Le vin qui suit attire directement mon regard : une bouteille magnifique, un nom à faire rêver. Il s’agit du Champagne Krug Grande Cuvée. Mon oncle, client fidèle chez Krug, prend un plaisir fou à faire goûter ce grand vin. Pour ma part, je décèle tout d’abord une acidité importante au nez et au palais de la première bouteille. La deuxième s’avérera meilleure sur ce plan. Ce qui m’a surpris, c’est la forme du bouchon. Déjà très droit, mon oncle me confirma que les bouchons de Krug ont toujours cette forme, et puis je ne peux penser que le dégorgement d’une Cuvée » classique » soit autant préalable à la mise en vente des bouteilles. Quoi qu’il en soit, je ne m’attendais pas à ce style pour être honnête. Ce Champagne est faiblement effervescent, très vineux, avec une acidité présente au palais. Il est dense et offre une finale longue et profonde. Autant dire que l’accord avec le dessert au moka ne met le vin en valeur. Pour moi, il lui faut un poisson en sauce ou une viande blanche. J’espère tenter cet accord le plus vite possible. Cette expérience est très intéressante, car elle montre que le vin est le partenaire le plus fidèle, mais aussi le plus exigeant de la gastronomie. Ce n’est pas une déception (ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit !), c’est une nouvelle invitation à la dégustation. Krug est et reste dans l’élite de la Champagne, car il affirme son style avec autorité : il me faut juste lui trouver le bon partenaire ! IVV : 90/100.
Cette journée d’anniversaire restera un grand souvenir : Merci Christian pour toutes ces bouteilles de prestige et la découverte de grands noms de la viticulture française. J’ose espérer que nous nous retrouverons très bientôt autour de notre passion commune.
In vino veritas
Thomas
Note : j’ai certainement fait bondir quelques amateurs inconditionnels de Krug lors de ce commentaire. Alors merci d’échanger vos opinions sur ce blog et de m’offrir de nouvelles perspectives quant à ce domaine de légende…