Avec une deuxième « Soirée 20 » de ce calibre, je peux vous dire que le concept est bel et bien lancé : Corton-Charlemagne Grand Cru 1990, Domaine Tollot-Beaut ; Savigny-lès-Beaune Les Planchots 2003, Domaine Loïs Dufouleur ; Château Léoville-Poyferré 1981, 2è Cru Classé de Saint-Julien ; Château La Voulte-Gasparets Cuvée Romain Pauc 2002, Corbières.
Si le volume 2 de ces soirées arrive au niveau auquel il est arrivé hier soir, je sens que l’escalade viendra bientôt nous emporter dans les limbes de l’endettement ! Parce que le programme (à l’aveugle) que nous nous sommes offerts avec Yannick, Sébastien et mon ami Benoit en ce dimanche soir fut particulièrement prestigieux. La seule ombre au tableau est l’absence malheureuse de Lionel qui a dû vaquer en dernière minute aux obligations de son nouveau rôle de père. Quoi qu’il en soit nous nous rentrouvons dans la maison alsacienne de Seb transformée pour l’occasion en caveau de dégustation (en atteste aussi la température ambiante)…
Il est 20h20 quand nous servons la première carafe apportée par Benoit. Malheureusement je ne peux rendre compte des vins que de façon très sommaire puisque mes notes de dégustation ont été égarées… Toujours est-il que je garde un excellent souvenir de ce Corton-Charlemagne Grand Cru 1990, Domaine Tollot-Beaut apporté par Benoit. Ses arômes intenses, complexes de fruits, de minéral, de tisane d’une part ; sa grande dimension, son équilibre et sa persistance d’autre part. J’avais tellement de choses à écrire sur ce vin et ce domaine renommé de Chorey-lès-Beaune, quel dommage que toutes mes éloges ne se résument qu’à ces quelques mots.
Aussi la star de la soirée se nomme Savigny-lès-Beaune Les Planchots 2003 du Domaine Loïs Dufouleur ! Produite à hauteur de 1776 bouteilles d’après mes souvenirs, cette véritable bombe de fruits nous a retourné. D’un fruité croquant et frais au nez (digne d’une grande Syrah) avec ses notes de fraise de cerise noire et de mûre, il étonne de par sa dimension minérale, son acidité fine et sa finale ciselée. Alors là franchement, Yannick nous a bien bluffé avec ce vin de 2003 qui se démarque incroyablement de bon nombre de ses pairs en Côte de Beaune, puisqu’il a su garder cette fraîcheur et ce croquant. Cette bouteille fut en fait ouverte un jour auparavant lors d’une soirée fromage et je profite de ce billet pour le remercier encore une fois de nous en avoir laissé un peu. Je le remercie aussi par avance d’avoir gardé la dernière bouteille de ce grand vin de Bourgogne pour une prochaine dégustation…
Quant au vin qu’il a sponsorisé pour cette soirée à savoir le prestigieux Château Léoville-Poyferré 1981, 2è Cru Classé de Saint-Julien, je dois dire qu’il a pas été en grande forme. Ou plutôt en fin de vie. Car au dela de sa noblesse typique, ce Saint-Julien n’a plus beaucoup de fruit et de complexité pour en faire un grand vin. Il séduit toutefois avec des notes tertiaires de bois noble et de havane. Comme diraient les dégustateurs anglophones : drink up.
Pour finir, je me souviens de ma bouteille de Château La Voulte-Gasparets Cuvée Romain Pauc 2002, Corbières comme un vin surprenant qui comme toujours a tenu son rang. Néanmoins il s’est exprimé bien différemment que lors de ma dernière dégustation puisqu’il ne fut pas aussi animal que la dernière fois. Les copains se sont égarés dans la Vallée du Rhône, preuve en est que cet assemblage 50% Carignan, 25% Grenache et 25% Mourvèdre a étonné de par sa fraîcheur et son caractère policé de fruits rouges et d’épices. Comme toujours une très belle réussite au sommet de l’appellation Corbières.
Voilà c’est tout pour cette fois-ci ! Mes commentaires sont certes très succints mais ils permettent tout de même de reconnaître la grande qualité des vins de la soirée, en particulier pour ce qui est de notre coup de coeur unanime (le Savigny-lès-Beaune) et l’autre grande bouteille (le Corton-Charlemagne) que Benoit nous a gracieusement offert. Merci à tous et encore une fois : désolé Lio !
In vino veritas
Thomas