Petit commentaire pour Grand Hôtel. Vous ne le connaissez peut-être pas, mais L’Hôtel les Trois Rois illumine le centre de la ville de Bâle de sa stature majestueuse et luxueuse. Compte-rendu d’une petite virée rapide un vendredi soir dans le cadre somptueux de cet hôtel de luxe, où Yannick et moi avons pu déguster un Champagne Laurent-Perrier Rosé excellent.
Rien de tel qu’un petit apéritif pour clôturer une semaine rude et pour oublier ne serait-ce qu’un instant les petits soucis du quotidien. C’est ce que Yannick et moi nous sommes dit la semaine dernière, avant de nous rendre à pied dans le centre de Bâle à l’Hôtel les Trois Rois pour prendre un petit remontant. Accessoirement, il me fallait aussi découvrir le cadre luxueux de cette institution bâloise qui surplombe le Rhin de toute sa majesté. Alors que nous montons les marches couvertes de tapis rouge, l’immensité du lieu m’interpelle, ou plus exactement, m’impressionne. Le portier est là pour nous ouvrir les portes du Luxe façon Second Empire et me voilà rassuré. Ces lieux que je pensais si exclusifs accueillent tant de monde qu’aucune place ne reste, à part deux chaises hautes contre le Bar.
Toute la brigade du Bar, quatre barmen en tout, s’active pour nous proposer les différents apéritifs dans un français presque parfait. Indécis, nous demandons la carte pléthorique des boissons. Devant nous, un choix de 5 Champagne au verre, avec en choix ultime, Dom Pérignon 1999 pour la modique somme de 40 CHF la coupe. La carte compte elle aussi des raretés en alcool notamment, avec le rarissime Cognac Remy Martin Grande Champagne Louis XIII « Black Pearl » ou encore des Whiskies dont les prix sont inaccessibles (700 CHF les 2cl pour le Louis XIII « Black Pearl »). Pour information, le Marc de Bourgogne 1984 du Domaine de la Romanée Conti fait figure de bonne affaire à 35 CHF les 2cl. Pour faire court, le luxe à l’état brut…
Revenons sur Terre avec mon choix pour l’apéritif : Champagne Laurent-Perrier Rosé. D’une couleur rose vif aux nuances orange sanguine, sa bulle est active. Son nez discret de brioche et de fruit toasté est vite eclipsé par une bouche pleine de vivacité et de fruit. Une véritable explosion de fruit a lieu en bouche, avec une fraîcheur et une pureté remarquables. La mûre, le cassis, mais surtout la framboise et la fraise s’imposent, avec en prime une note précise de violette. Très désaltérant et propre à l’apéritif, ce Champagne est le compagnon idéal des petits toasts à la crevette qui nous sont proposés par le charmant serveur. L’effervescence de l’ensemble donne une fraîcheur en fin de bouche. J’adore ce Champagne, car il offre à la fois une grande palette d’arômes tout en gardant cette sensation de fraîcheur. Pour lui-même ou avec un accompagnement léger. Un vin à la hauteur du lieu et du moment. Bien joué ! IVV : 92/100.
Avant de partir, nous jettons un coup d’oeil à la table de l’Hôtel qui vient d’être récompensée d’une étoile Michelin. Le Menu de Gala, avec des plats de circonstance mais sans grande originalité, est proposé à 103 €. Un prix qui tient compte de la salle magnifiquement décorée d’un bouquet de roses rouges gigantesque. Pour ceux qui ne trouvent pas leur place dans ce Grand Restaurant (le Cheval Blanc), une Brasserie plus accessible leur est ouverte avec une carte soignée au goût du jour. A ce titre, je pense que je vais pas trop attendre pour y aller… Que les personnes intéressées se manifestent !
Pour en finir, résumons en disant simplement que cet Hôtel est une belle présentation de la perfection. Je pense que rien ne manque et que ce cadre somptueux au bord des rives du Rhin est un lieu des mieux choisis pour accéder brièvement (ou moins brièvement pour les plus fortunés) à ce que l’on peut appeler tout simplement un Palace. Nous y retournerons, c’est sûr, car la carte des boissons et de la Brasserie nous y invitent.
In vino veritas
Thomas