Comme tous les ans, la période de Noël est synonyme de retrouvailles et de partage. A cette occasion, plusieurs superbes bouteilles ont été débouchées : Champagne Mumm Cordon Rouge, Riesling Grand Cru Schlossberg 2001, Domaine Albert Mann, Meursault Premier Cru Les Perrières 2001, Albert Grivault.
La soirée du 24 décembre fut placée sous le signe de la Mer, avec un repas composé de saumon fumé, d’huîtres et d’un magnifique Saint-Pierre en papillote. En apéritif, je fus plutôt conquis par le Champagne Mumm Cordon Rouge, pour ne pas dire carrément bluffé ! Mes dernières dégustations de ce vin ces dernières semaines montrent un net regain de forme de la part de cette mythique maison champenoise. Cette fois-ci, j’ai affaire à un nez très subtil, sur les fleurs blanches, la poire, la pêche blanche et le minéral. La bulle est moyennement active, mais le tout se révèle très élégant en bouche, de moyenne structure, mais avec un équilibre et une très belle longueur. L’acidité est fine et apporte une belle note de fraîcheur du début à la fin de bouche. Une réussite ! IVV : 90/100. Les toasts de saumon sont moelleux et offrent un accompagnement de belle facture.
Cette belle entrée en matière laisse augurer une suite tout aussi majestueuse, pour preuve ce magnifique Saint-Pierre entier passé au four par ma mère, spécialiste de la cuisson en papillote. Un quart d’heure lui aura suffi pour être idéalement cuit. Et voilà que le filet de Saint-Pierre, risotto aux champignons et sauce au Champagne vient décorer notre table de Noël. Il est servi avec un superbe Riesling Grand Cru Schlossberg 2001 du Domaine Albert Mann. De belle couleur or brillant, son nez minéralise petit à petit (minéral, pierre mouillée), puis des notes plus mûres de fruits jaunes et d’agrumes (citron, pamplemousse). Les agrumes sont particulièrement remarquables à l’attaque (citrus), avec cette acidité caractéristique du cépage qui offre un accord superbe avec la chair pure du poisson. Belle rondeur en milieu de bouche, avant que la structure puissante de ce Riesling ne se déploie en plusieurs vagues successives. Equilibre, plénitude, maturité, finale chaleureuse. Un ensemble au caractère bien trempé, qui défiera le temps. Bravo ! IVV : 91/100.
A noter une fois de plus un Meursault Premier Cru Les Perrières 2001 d’Albert Grivault de tout premier ordre. Celui-ci fut ouvert le soir de Noël sur des homards au beurre d’escargot. Je restais sur un superbe souvenir de ce vin dégusté au printemps dernier (voir ici) et je fus pas du tout déçu de cette dernière bouteille. Je retrouve cette élégance rare des meilleurs terroirs de Meursault, avec des notes beurrées et torréfiées (noisette, cacahuète) et de fruit blanc. L’attaque est élégante, avant que ce vin ne déploie ses atouts par vagues successives, avec une acidité bien présente. Finesse du bois, caractère du Chardonnay, finale magnifique et profonde, un modèle de Meursault, le meilleur exemple qu’il m’est été donné jusqu’alors. Et comme ce domaine a le vent en poupe, je vous conseille d’acheter ses vins sans compter… enfin à un prix flirtant aujourd’hui avec les 50€ la bouteille, ne forcez pas trop quand même ! IVV : 92/100.
Joyeuses fêtes de fin d’année à tous !
Thomas