L’Union des Gens du Métier s’est retrouvé cette semaine à l’Ambassade de France de Berlin. Cette association de vignerons qui fait la fierté de toute une profession a porté haut les couleurs de la viticulture française, pour la première fois de son histoire en Allemagne. Devant le grand nombre de superbes vins dégustés, permettez-moi de diviser ce commentaire en deux parties, avec pour commencer les Champagnes d’Anselme Sélosse, les Irouléguy du Domaine Arretxea, les Montlouis-sur-Loire de François Chidaine, les vins d’Alsace d’Antoine Kreydenweiss ou encore les Meursaults cristallins de Jean-Marc Roulot. Rien que ça !
Vous ne connaissez peut-être pas cette association mais l’Union des Gens du Métier (UGM) est un groupement d’artisans vignerons de premier plan qui est passionné par le travail en conformité avec la Terre et ses bienfaits. Il a été créé en 1989 par le regretté Didier Dagueneau, vigneron intuitif et talentueux, avec l’objectif de construire un groupe de vignerons au profil et aux idées similaires. Les principes humanistes et traditionnels portés par Henri Jayer ont servi de ligne directrice pour créer les premiers contacts avec plusieurs vignerons tels que Marc Kreydenweiss, Pascal Delbeck, les frères Foucault, François Chidaine, Eric Bordelet, Charles Joguet et Marc Pagès dès la fin des années 80. Bien d’autres suivront… La passion, la curiosité, l’ouverture d’esprit ainsi que l’approche naturelle de la viticulture sont devenues les valeurs communes de ce groupe qui se réunit fréquemment dans le cadre de salons ou encore d’évènements comme celui-ci, qui a été mis sur pied par l’importateur berlinois Sébastien Visentin. L’UGM est aujourd’hui présidé par le charismatique Anselme Sélosse avec qui il est toujours passionnant d’échanger. Au fil des ans le groupe a été étendu à d’autres professions qui travaillent aussi dans respect de la nature comme des brasseurs, des boulangers, des producteurs de fruits ou encore des artisans fromagers.
C’est dans ce contexte que nous nous rendons à l’Ambassade de France de Berlin pour y retrouver cette pléiade de grands artisans qui fait la renommée de notre nation dans le monde entier. Près de 500 invités ont profité de cette dégustation organisée de main de maître par l’importateur de vins français en Allemagne, Sébastien Visentin, et l’équipe de l’Ambassade. Après les contrôles de sécurité obligatoire, nous entrons dans ce nouveau bâtiment inauguré en 2003 par le Président Jacques Chirac. La grande salle de réception du 1er étage a été mobilisée pour accueillir tous les artisans : seuls Benjamin Dagueneau, Jacques Puffeney, Frédéric Le Clerc (du Château La Tour de By) et Pascal Delbeck (du Château Tour Pas Saint-Georges) n’ont malheureusement pas pu être présents. Devant la diversité et le nombre de vins proposés, je résumerai cette dégustation en deux parties. Restez connectés pour suivre la dégustation d’autres domaines phares, parmi lesquels Clos Rougeard, Philippe Charlopin ou encore Mas Jullien…
Pour débuter nous faisons la découverte des cidres et poirés d’Eric Bordelet, une curiosité pour bon nombre d’entre nous puisque la dégustation de ces produits est plutôt rare… Après avoir brillé en tant que sommelier du célèbre Restaurant l’Arpège, Eric Bordelet décide de reprendre l’exploitation familiale en 1992. Depuis il cultive selon des principes biodynamiques plus de 60 différentes variétés de pommes et de poires sur environ 19ha. Les sols argileux et granitiques confèrent toute la force du terroir à ces fruits récoltés dès l’arrivée de l’automne pour ensuite être stockés entre 3 et 5 semaines afin de gagner en concentration. Après le pressurage les cidres et poirés fermentent naturellement dans des fûts en bois ou des cuves en béton. Le Sydre Argelette offre une superbe robe dorée et des notes mûres et fermentaires au nez, avec une évolution sur le miel et les fruits confits. Passé une attaque en bouche doucereuse, la matière élégante de ce cidre vogue sur le palais avec légèreté pour finir sur un côté rafraîchissant. Le Poiré Granit exhale des superbes notes complexes de fruit blanc au nez ; la bouche est également d’une grande élégance et d’une belle fraîcheur. Sa fine acidité confère de la longueur et de la sapidité à l’ensemble. Très harmonieux !
Cette entrée en matière très originale nous met en appétit. C’est alors que M. l’Ambassadeur de France en Allemagne, Maurice Gourdault-Montagne, en profite pour tous nous accueillir dans la langue de Goethe. En présence du Président de l’UGM, Anselme Sélosse, il en profite pour mettre en avant le travail qualitatif de ces vignerons qui font la fierté de notre nation par-delà nos frontières. En cette période de crise, il est rassurant de représenter ce que la France sait faire de mieux. Rassurez-vous, l’objectif a été largement atteint…
Tout naturellement nous poursuivons cette dégustation par la découverte du Domaine Jacques Sélosse à travers deux Champagnes présentés par son digne successeur, son fils Anselme. Cet homme de conviction est un fervent défenseur du terroir et de cette sève qui est, selon lui, à la base de toute existence. Le savoir, la saveur, le sage, l’homo-sapiens : savez-vous ce que tous ces termes ont en commun ? Leur racine latine est exactement la même. Voici en quelque sorte comment le vigneron présente ses convictions et au final le fruit de son travail. Il n’est nullement important de se concentrer sur le cépage, qui n’est implanté en un lieu précis que dans un seul but : sublimer le terroir ! La vigne n’est qu’un vecteur d’extraction des sels minéraux et la sève qui sont présents au plus profond des sols… Passé cet intermède philosophique essentiel à la compréhension des vins d’Anselme, laissez-moi vous donner quelques informations pratiques sur ce domaine mythique de la Côte de Blancs. 15ha de vignes dont la moitié en Grand Cru, 57.000 bouteilles produites par an en moyenne sur plus de 35 parcelles. Les vins de base vieillissent en moyenne 6 à 12 mois en barriques pour ensuite élevés sur lies pendant au moins 6 ans. Evidemment la demande des Champagnes Sélosse est telle que les bouteilles sont rares et chères sur le marché (car bien sûr il n’y a rien à vendre au domaine…) Il est d’ailleurs difficile de se faire un chemin pour atteindre la table où les vins sont servis. Pour débuter le Champagne Extra-Brut Version Originale met en avant les fruits blancs, la pomme à la cannelle avec une pointe exotique. La bouche est d’une élégance à se pâmer grâce à une bulle fine et un toucher onctueux. Ce vin fait la différence en deuxième partie de bouche car il laisse un élan de fraîcheur singulier : l’iode et la pierre mouillée sont détectables et confèrent longueur et profondeur à l’ensemble. Ce Champagne est une réussite de grande classe, et il ne s’agit que de la deuxième cuvée du domaine après le Champagne Initiale. En point d’orgue, nous avons la chance de découvrir le Champagne Extra-Brut Millésime 2003. Il délivre d’emblée une énergie frénétique au nez tout en dévoilant une superbe complexité, à la fois sur la pomme au four, la brioche, la poire, la noix fraîche puis sur la terre et les agrumes. La bouche est brute, terrienne et étonnamment fraîche quand on pense à l’année caniculaire dont ce vin est issu. L’équilibre est donc tout bonnement diabolique car il allie matière et acidité. La finale suit un cours interminable pour laisser une empreinte que seuls les grands vins peuvent procurer. Il n’a pas la puissance de Krug 1996 goûté en avril dernier (voir par ailleurs) mais il a une allure exceptionnelle. Bravo ! Quelle leçon de vin, merci M. Sélosse !
Cap au Sud désormais avec le Domaine Arretxea à Irouléguy. A la tête d’un domaine de 8ha au pied des Pyrénées, Thérèse et Michel Riouspeyrous forment un couple engagé et extrêmement sympathique. La majorité des parcelles sont orientées plein Sud et bénéficient d’une exposition aux vents et à l’influence océanique, ce qui permet aux raisins d’atteindre des maturités parfaites. Je trépidais d’envie à l’idée d’enfin goûter les vins de ce domaine, je dois vous avouer que je ne fus pas déçu ! Blancs ou rouges, tous les vins proposés aujourd’hui ont été au niveau, si bien que j’aurais bien envie d’organiser une dégustation plus approfondie des vins de ce domaine… On verra. En attendant nous avons eu le privilège de découvrir la nouvelle gamme de vins blancs avec en prime plusieurs sélections parcellaires. Avant cela l’Irouléguy Hegoxuri 2012 propose une mise en bouche tout en fraîcheur et en fruité. Cet assemblage de Gros et Petit Manseng issus de différents terroirs décline une palette fruitée d’une grande précision et est supportée par une belle fraîcheur, preuve en est avec cette touche de réglisse. L’Irouléguy Hegoxuri « Grès » 2012 relaie toute l’expressivité de ce terroir de grès rouge et se révèle plus puissant et plus riche que la cuvée générique. La fraîcheur et l’élégance sont toujours présents et caractérisent pleinement ce vin. Nous poursuivons avec l’Irouléguy Hegoxuri « Schistes » 2012 : plus fermé et plus dans la retenue, il se différencie par une fin de bouche profonde et réglissée qui met en avant des notes minérales sapides. Ce vin sera très à l’aise en gastronomie. Pour finir nous avons affaire à l’Irouléguy Pantxuri « Ophites » 2012 qui est issu d’un terroir volcanique et est composé en majorité de Gros Manseng. Son nez dévoile un fond minéral mais aussi des notes confites ; la bouche est magnifique de tension et d’énergie. Sec, minéral et suffisamment riche pour supporter son acidité tranchante, il sera parfait sur des viandes blanches dans quelques années. Il file droit en finale et se montre persistant et plein de caractère. Excellent ! Je n’aurais pas pensé que les vins blancs de ce domaine soient d’un si bon niveau car bien souvent, les critiques n’ont dieu que pour les Irouléguy rouges. De plus la cohérence de la gamme et la singularité de chaque cuvée démontrent tout le travail de fond de ce vigneron qui officie en biodynamie depuis 1993. En rouge l’Irouléguy 2011 est composé à 60% de Tannat et complété de Cabernet Franc et de Cabernet Sauvignon. Il dégage des notes de cacao, de cuir et de fruits noirs dans un nez assez caractériel et brut. La bouche en revanche est plutôt souple avec des tannins bien intégrés. La fin de bouche minérale donne de l’allonge : ce vin sera idéal sur un plateau de charcuterie basque, bien sûr ! Et pour finir nous découvrons l’Irouléguy « Haïtza » 2010, assemblage à 70% de Tannat, complété par du Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon, et élevé en barriques. Contrairement à beaucoup d’autres régions françaises 2010 ne fut pas une année exceptionnelle en Pays Basque, principalement à cause de la grêle qui a affecté le vignoble le 21 juillet et de ce fait bloqué la maturation des raisins pendant près de 15 jours. Cependant ce vin offre un fruit pur en bouche, avec une évolution épicée. Le tout est supporté par un bel équilibre et de subtiles notes fruitées (yaourt à la cerise) même si un vin pourrait supporter un brin plus de matière. J’ai hâte de regoûter très vite les vins de ce domaine de référence ! Merci à Thérèse et Michel pour votre amabilité et votre engagement sans faille en faveur des vins de cette appellation.
Nous basculons ensuite en Loire et plus particulièrement en Touraine avec les Montlouis-sur-Loire de Manuela et François Chidaine. A la tête d’un vignoble de 16ha cultivé en biodynamie depuis 1999, François Chidaine s’efforce d’exprimer les spécificités et les subtilités de chaque terroir qu’il exploite sur les appellations de Montlouis-sur-Loire ou sur Vouvray, que nous n’aurons pas la chance de déguster aujourd’hui. Nous débutons avec le Montlouis Méthode Traditionnelle Brut, un vin effervescent surprenant, aux arômes de fleurs blanches et de poire, qui se caractérise par une bouche tendue et minérale. Comme tous les vins du domaine, celui-ci est élevé en demi-muids afin de mettre en valeur la finesse et la subtilité de chaque cuvée. Le Montlouis-sur-Loire « Les Choisilles » 2011 provient d’un assemblage de deux parcelles différentes, une à dominante silex et une au sous-sol argileux. Le passage en demi-muids met en avant des notes de pêche blanche et de beurre, la bouche brille par son onctuosité et son élégance. Le vin enrobe le palais d’une belle matière pour ensuite finir sur des notes salines qui accentuent la longueur du vin. Le Montlouis-sur-Loire « Les Bournais » 2010 se révèle plus profond. Intense, presque envoûtant, il exprime des notes de groseille et de fruits exotiques. Issu de jeunes vignes sur un sol argilo-calcaire, il se caractérise par une belle amplitude en bouche ainsi qu’une finale chaleureuse. Nous passons désormais dans les vins demi-secs avec le Montlouis-sur-Loire « Clos Habert » 2011. Cette parcelle de 3ha de vieilles vignes pousse sur un sol complexe, à la fois argileux, calcaire et composé de silex. Son nez gourmand et mûr précède une bouche qui révèle les fruits exotiques enrobés dans un boisé léger qui traduit encore la jeunesse de ce vin. Des amers discrets concluent ce vin au sucre résiduel léger (13g/L) et le rendront intraitable en gastronomie. Pour finir cette superbe série le Montlouis-sur-Loire « Les Tuffeaux » 2009 révèle des notes exotiques au nez et en bouche, avec quelques touches de pomme fraîche. Ce vin d’une grande longueur met en avant la minéralité de ce terroir pour laisser une belle trace exotique et fraîche. Je le vois bien sur un foie gras ou un fromage de chèvre au miel. En somme cette superbe série de vins blancs nous laisse une grande impression car elle exprime chaque terroir de façon cohérente et précise. Les vins de Fraçois Chidaine font partie des grands de Loire, qui plus est à des prix très raisonnables. Rendez-vous est pris à la Cave Insolite qui est gérée par Manuela juste à côté du domaine pour mettre la main sur quelques flacons… Félicitations !
Retour aux sources avec l’unique domaine alsacien représenté à cette dégustation : le Domaine Marc Kreydenweiss officie en biodynamie depuis 1989 sur une myriade de terroirs autour d’Andlau dans le Bas-Rhin. Depuis plusieurs années, la famille a acquis un domaine dans les Costières de Nîmes permettant à Marc de profiter du soleil du Sud et de laisser la vinification des vins d’Alsace à Antoine, son fils… Pas moins de 13 vins des deux domaines sont proposés mais dans un souci de sobriété (!), nous nous sommes concentrés sur 3-4 vins blancs en particulier. Petite mention en passant pour le Clos du Val d’Eléon 2010, assemblage de Riesling et de Pinot Gris sur des sols schisteux en bas du Clos Rebberg. Ce vin dévoile une très grande fraîcheur ainsi qu’une tension minérale remarquable pour un vin de ce pedigree. Nous passons ensuite à l’Alsace Grand Cru Wiebelsberg « La Dame » 2010. Orienté plein Sud et favorisant le Riesling, ce Grand Cru au sous-sol gréseux offre un vin de grande matière, au corps chaleureux et à la fraîcheur bienvenue. Des notes levurées suggèrent immédiatement la culture biodynamique ; encore jeune et issu d’un superbe millésime, il gagnera à vieillir pour complexifier ses arômes fruités discrets et subtils. Véritable coup de coeur, l’Alsace Grand Cru Kastelberg « Le Château » 2010 provient d’une parcelle de vieilles vignes (45 ans) sur sol schisteux. Le Kastelberg est d’ailleurs le seul Grand Cru d’Alsace à dominante de schistes, ce qui le rend singulier et très célèbre depuis des siècles… Il s’impose d’emblée par sa classe et son intensité. La puissance voire la violence de ce terroir est remarquable en bouche : le fruité sous-jacent (coing) mêlé aux épices ne demande qu’à s’épanouir. La minéralité et la persistance de ce vin en font un vin de garde qui s’associera avec grande classe en gastronomie. Pour moi il s’agit d’une des plus beaux vins de cette journée ! Bravo ! Nous terminons par l’Alsace Grand Cru Moenchberg « Le Moine » 2008 qui a été carafé pour l’occasion. Le Pinot Gris est ici dominant et exhale des notes fruitées généreuses mais subtiles de coing, de fruits secs, de poire et d’agrumes. La bouche est encore réduite mais lumineuse de fraîcheur. La finale chaleureuse brille par sa longueur et sa fraîcheur : aucune lourdeur n’est à signaler, ce qui signifie bien que nous sommes sur des sols propices à ce cépage exubérant. Bien vu. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de découvrir les vins rouges du domaine mais je ne peux que féliciter Antoine pour son superbe travail en Alsace. J’ai déjà pris rendez-vous pour lui rendre visite en 2014 !
Pour finir cette première partie permettez-moi de rendre hommage au travail d’un autre vigneron passionné et très jovial : Jean-Marc Roulot. La demande mondiale pour ses vins n’est pas due au hasard car le travail de fond de cet amoureux du terroir a commencé dès 1989 et sa conversion à la culture biologique. Les amateurs de Meursaults purs, droits et minéraux ont depuis longtemps consacré ce domaine. Les vins de Jean-Marc Roulot expriment la race de leur terroir avec une précision superbe, résultat d’une politique stricte sur les rendements et d’un art de l’élevage parfaitement maîtrisé. Le caractère tendu et minéral des vins leur confère énormément de fraîcheur et leur assure un excellent potentiel de garde. Aussi apporte-t-il le même soin et la même passion à créer son Meursault Perrières que son Bourgogne générique. Preuve en est avec son Bourgogne blanc 2011 à la couleur presque transparente et aux reflets verts légers. Très discret au nez, il exhale néanmoins des notes florales très subtiles. La bouche minérale allie fraîcheur, de fines notes grillées mais brille surtout par sa distinction. Je suis tout aussi bluffé par la qualité de ce Bourgogne générique : d’ailleurs après avoir liquidé plusieurs bouteilles de Bourgogne blanc 2003 (voir par ailleurs), sachez que ce vin traverse les âges avec la grâce de plusieurs autres Meursaults village d’autres domaines… Le Meursault « Les Meix Chavaux » 2011 provient d’une parcelle tout proche d’Auxey-Duresses, au Nord de l’appellation donc plus tardive. Quelque peu réduit dans un premier temps (fumée, charbon), il s’ouvre sur les fleurs blanches et le citron confit. La bouche est lumineuse et fraîche. Je retrouve ce style élégant et fin qui dévoile toute sa minéralité et sa fraîcheur dans une finale ciselée et longue. La distinction de ces vins est indéniable, elle provient aussi selon Jean-Marc de ce joli millésime 2011 si décrié en général, mais qui colle si bien à la philosophie de travail de ce vigneron. Pour finir le Meursault 1er Cru Clos des Bouchères 2011 fait son apparition dans la gamme cette année. Après avoir acquis la totalité de ce Clos il y a quelques temps Jean-Marc Roulot produit cette cuvée pour la première fois en 2011. La noisette, les fruits frais (agrumes, pêche blanche) se mêlent dans un nez profond et à la complexité naissante. L’expression du terroir calcaire de ce Clos est évidente en bouche et révèle les agrumes, le fumé et une acidité zestée. Le tout gagne peu à peu en puissance mais se distingue encore et toujours par une délicatesse extraordinaire. La noisette et le citron confit réapparaissent en finale. Un grand vin tout en finesse. Jean-Marc Roulot est un artiste, dans tous les sens du terme !…
Ceci conclut la première partie de ce commentaire. Restez connectés pour suivre les comptes-rendus des vins du Clos Rougeard, de Mas Jullien, d’Alain Graillot ou encore de Philippe Charlopin… Quand j’y pense, quelle belle dégustation !
In vino veritas