Le résumé de notre dernière Afterping et le récit d’un 1er avril qu’il sera difficile d’oublier ! Parmi les vins que vous retrouverez dans cet article : Gewürztraminer Vendanges Tardives 1999, Edmond Rentz ; Château Tour des Gendres, Cuvée des Conti 2005, Bergerac sec ; Riesling Grand Cru Schoenenbourg 2003, Pierre Sparr ; Château Lestage Simon 1998, Cru Bourgeois de Haut-Médoc.
Chers amis oenophiles et gastronomes, me revoilà pour un nouveau commentaire. Commençons tout d’abord par notre Afterping de vendredi soir, qui, je dois l’avouer, n’a pas eu la même saveur que beaucoup d’autres puisque que nous avons tout simplement perdu. 11-9, notre première défaite depuis plus d’un an ! Il ne s’agit là pas de nous justifier sur quoi que ce soit, même si la défaite n’est pas trop méritée… Voilà, ça c’est dit.
Précisons aussi qu’il accompagna très bien les crêpes au blé noir au jambon et munster que Seb nous a préparées. Une collation pour sportifs en mal de sucres lents, parce que je peux vous le dire, une crêpe nous a suffit ! Parlons aussi, mais juste en aparté, du vin rouge : Walden 2005, Côtes du Roussillon rouge. Pourtant carafé plusieurs heures à l’avance, ce vin conseillé par Jean-Pierre Coffe n’a pas fait l’unanimité. C’est très fermé, épicé, avec des notes dominantes d’olive noire. En bouche, c’est tannique, la finale est quant à elle plutôt asséchante. A revoir, un peu comme notre performance de ce soir !
En deuxième partie de ce commentaire, je voulais revenir sur un évènement tout à fait personnel : une surprise qui m’a fait énormément plaisir. Là où le 1er avril est généralement marqué par des blagues et des boutades parfois de mauvais goût, je dois dire que j’ai vécu, en compagnie de ma dulcinée et de Mélanie et Laurent une sacrée soirée. Et ce n’était pas un poisson !
Date : 01.04.2007, 19 heures. Lieu : Auberge de l’Ill, Illhaeusern. Le décor est planté ! Dès notre arrivée, la belle réceptionniste nous reçoit avec charme et le maître d’hôtel nous accompagne jusqu’à notre table. En traversant le restaurant, nous observons avec intérêt que la nouvelle décoration a été faite avec goût, apportant une magnifique touche de modernité à cette institution gastronomique. Une fois assis, je me dis que ça y est, ce n’était pas un poisson d’avril. Quelle joie d’être à nouveau ici ! Le personnel, drôle et appliqué se succède à notre table pour nous écouter et nous servir en apéritif un Champagne Moët & Chandon, Brut Impérial sans année avec des amuse-bouches qui portent bien leur nom (accras de morue citronnés, tartine au filet de rouget et anchois, tartelette flambée). Le Champagne est frais, à la bulle active et convient parfaitement à l’éveil de nos papilles.
La viande pouvait a priori poser un problème pour tous ceux qui n’apprécient pas la chair d’agneau au goût si particulier. Mais ce gigot d’agneau Allaiton d’Aveyron, polenta aux champignons sauvages fut là aussi remarquable. Je n’avais jamais mangé une pièce d’agneau au goût aussi doux, à la chair aussi tendre. La polenta, très fine, accompagnait très bien cette viande d’une grande finesse et justement juteuse. La sauce avait quant à elle plus de force et donnait de la vigueur au plat : les champignons sauvages découpés dans la polenta n’attandaient que ça pour donner tout leur caractère. Un plat à deux dimensions en somme, finesse de goût et structure aromatique plus prononcée. Un succès. Le vin : Château Lestage Simon 1998, Cru Bourgeois de Haut-Médoc à maturité, expressif au nez avec des arômes de fruits mûrs, et cette touche de terre très typée. Les tannins sont très veloutés et caressent le palais encore en émoi devant la chair si fondante de l’agneau. Sa rondeur est très flatteuse même si le tout devient plus corsé après quelques temps dans le verre. Une belle réussite et encore une fois un accord mets-vin des plus judicieux. Avec Serge Dubs et Pascal Leonetti en sommeliers, celà va de soi !
Alors que Mélanie se fait plaisir avec un plateau de fromages de chèvre, nous attendons avec impatience le dessert : Duo chocolat – noix de coco, sorbet aux fruits exotiques et piña colada. Les serveurs, toujours aussi accessibles et plaisantins (en attestent quelques poissons d’avril collés hypocritement dans le dos les uns des autres !) nous apportent les mignardises (Schenkelés, guimauves), en prélude de ce dessert qui viendra couronner une soirée de haut vol. La boule de glace nous transporte dans les tropiques, avec une multitude de saveurs exotiques réunies ; le duo de chocolat – noix de coco, tantôt moelleux sur le dessus, tantôt plus consisitant sur le dessous est un régal. Enfin, une piña colada très réussie fera pâlir plusieurs barmen, de par sa texture et la précision de ses arômes (ananas, coco). Le café, servi avec des gourmandises au chocolat (Gianduja, truffes) termine une dégustation digne d’un Grand Restaurant, j’ai nommé L’Auberge de l’Ill.
J’espère que vous avez pris autant de plaisir à lire ce commentaire que moi à l’écrire. Je vous confirme ici une fois de plus, si besoin était, que l’Auberge de l’Ill offre des moments de grand plaisir gastronomique et oenologique.
A bientôt sur in-vino-veritas.fr
Thomas